Courage restons !

Nous espérons que vous avez pu vous reposer, vous détendre, « recharger vos batteries » pendant les vacances, car il va nous falloir beaucoup d’énergie, de patience et de capacité d’adaptation pour cette rentrée (encore plus que d’habitude, mais oui).

Nous aurions pu croire que l’expérience de la gestion de la crise sanitaire à l’école, en particulier depuis le 11 mai dernier, allait permettre à notre ministère d’anticiper les problèmes qui allaient inévitablement se poser à la rentrée de septembre, après les deux mois de vacances d’été. Et bien, pas du tout !

En cette rentrée, les médecins de l’éducation nationale redémarrent sans plan de reprise de l’activité, dans un contexte encore plus difficile à gérer sur le plan sanitaire : devons-nous reprendre nos consultations ? Si oui, où et comment ? Quelles règles pour recevoir les parents et les élèves dans un établissement scolaire, un CMS en toute sécurité ? Qui nous fournira les moyens de protection indispensables (masques autres que grand public, gel hydro alcoolique, etc.) ? Pour le moment, chacun « improvise » en attendant des consignes claires, inévitablement au détriment des élèves.

Les directives ministérielles pour la gestion des cas de Covid et des personnes contact ne satisfont ni les ARS, ni les directeurs d’école et les chefs d' établissement, ni les médecins de l’éducation nationale sur qui repose l’essentiel du travail, quoi qu’en dise notre ministre. Aucune précision non plus sur une reconnaissance financière pour le surcroit de travail lié à la gestion de la crise sanitaire depuis des mois, sur la rémunération des astreintes de week-end passées et futures.
La circulaire PAI que nous attendons depuis trois ans n’est toujours pas signée, les organisations syndicales des infirmier·ère·s jouant la carte de l’obstruction depuis des mois.
Aucun écho non plus du rapport de la Cour des comptes. Concernant les statistiques, le SNMSU demande une concertation sur les relevés d’activité, et que les tableaux soient communiqués en début d’année scolaire, ce qui paraît logique.

Nous avons enfin obtenu une audience le 10 septembre avec Mme Isabelle BOURHIS conseillère sociale, partenariats et vie scolaire au cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et nous allons lui soumettre nos revendications. Nous lui demanderons aussi officiellement un recensement des MEN en poste à la rentrée 2020 (MEN et MEN-CT, titulaires et contractuels) pour notre prochaine CAPN qui se tient le 17 novembre. Le SNMSU estime que nous sommes à peine plus de 600 MEN pour 12,5 millions d’élèves à cette rentrée 2020, suite aux départs à la retraite et aux demandes de détachement ; nous attendons impatiemment les chiffres de la DGRH…

Malgré tout, le SNMSU-UNSA Éducation ne se décourage pas et nous continuerons à défendre les médecins de l’éducation nationale dans l’intérêt de tous les élèves.

7 septembre 2020
Dr Claudine Némausat Secrétaire Générale du SNMSU-UNSA Éducation